Le bonheur

« C’est quand le bonheur ? » chantait Cali, comme s’il attendait une date, un rendez-vous pour le rencontrer. Et si c’était maintenant ?

Cette notion subjective est par définition propre à chacun. Évidemment, ce qui correspond à l’un ne correspond pas forcément à l’autre. Le bonheur ne saurait être standard. Quand certains apprécient la nature, d’autres rêvent de l’effervescence de la ville. Cet état agréable, durable, de plénitude et de satisfaction enveloppe le corps et l’esprit.

Le bonheur : un concept en constante évolution

D’ailleurs, ce concept me semble évolutif. En effet, ce qui me rendait heureuse hier est peut-être différent de ce que je souhaite aujourd’hui. Comme si le provisoire était l’équilibre qui permettait au bonheur d’être présent à chaque instant.

Et souvent, notamment depuis quelques années avec l’engouement pour le développement personnel, la quête du bonheur est devenue un chemin de vie. D’ailleurs, pour Kant (philosophe du XVIIIe siècle), le bonheur c’est avant tout une idée d’utopie, un idéal que l’on n’atteindra jamais, mais est-ce la quête du bonheur qui construit notre vie ? Faudrait-il pour cela le chercher ? N’est-il pas simplement la voie ? Oui, nous le cherchons alors que souvent, il est là, sous nos yeux et nous ne le voyons pas. Comme si nous portions des œillères. Faire un pas de côté ou prendre de la hauteur lors d’une séance d’hypnose par exemple, permet de voir les choses différemment et d’accéder au bien-être recherché.

Pourquoi cela bloque-t-il de manière consciente ? De multiples raisons me viennent à l’esprit et c’est notamment sur cela que l’hypnose peut agir. Je pense, pour commencer, à la notion de mérite. Confucius disait « tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu’il réside dans la façon de la gravir ». Comme si le bonheur était la carotte, l’objectif au bout du chemin alors qu’il est déjà présent, partout. Comme s’il fallait galérer pour l’obtenir, alors que tout le monde peut y avoir accès facilement.

Le bonheur et les croyances limitantes

Dans nos sociétés, certaines croyances se sont immiscées dans notre programme interne et notre construction via l’éducation, la religion, les livres, la culture… « Il faut travailler dur pour y arriver », « l’argent ne fait pas le bonheur », « toutes les bonnes choses ont une fin », « C’est trop beau pour être vrai » et je suis certaine que d’autres phrases vous viennent à l’esprit. Laissez-les venir, elles vous guideront sur ces ancrages que vous pouvez modifier afin de faire évoluer votre façon de procéder. Réécrivez-les de manière nuancée. Par exemple : « Il faut y travailler dur pour réussir » peut se transformer en « Ça peut être facile de réussir », « Il faut par moment travailler beaucoup pour réussir » « le travail peut être un temps agréable, pour soi » « Je réussis souvent de manière facile » … À vous de jouer ! Et votre imaginaire fera le reste pour intégrer que toutes ces façons sont possibles et vous ouvrir des portes que vous n’aviez pas encore envisagées pour être bien dans votre vie.

Le bonheur et les autres

Parfois, c’est aussi le regard des autres qui peut bloquer notre accès au bonheur. Comme si être heureux alors que le voisin ne l’est pas pouvait provoquer de la jalousie, du mépris, du jugement. Et si au contraire, le fait d’aller bien permettait de lui montrer que c’est possible, que c’est agréable, que c’est accessible. Il souffre aussi de la comparaison, ce que je possède par rapport à l’autre. Comprendre que tout cela part de notre état Intérieur permet de dissoudre les peurs liées aux autres. Ils ne sont qu’un reflet de ce que l’on pense voir. Seule notre vision de ce qui nous entoure influence notre bien-être. Une même situation est vécue de manière différente par chaque personne simplement parce que leur interprétation est différente.

Le bonheur : une fin en soi ?

Et puis, pour certains, atteindre le bonheur est comme une fin en soi. L’atteindre, c’est mourir, car la recherche leur permet de s’activer, se sentir vivant même si la situation qu’ils vivent est déplaisante, la route sinueuse, chaotique. Ils ont associé la découverte du bonheur à la mort, car sa découverte, pensent-ils, arrête l’action. Mais finalement, que se passe-t-il quand nous nous sentons bien ? Nous continuons à aller vers des choses qui nous plaisent, des situations agréables, des personnes plaisantes. Nous restons donc actifs et vivants.

Finalement, le bonheur se vit de l’Intérieur et est accessible par chacun. Savourer sa vie à chaque instant en fixant notre regard sur ce qui nous fait du bien semble le meilleur moyen d’être heureux.

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